23 décembre 2013

C'est Noël

Euh oui, ça fait déjà un petit moment que je ne suis pas venue par ici. C'est loin la blogosphère, on dirait. Pour la suite du post précédent: c'est pas mal, pourrait être mieux, guérit plutôt mal, faut pas y regarder de trop près. Je fais très attention au soleil.



Et du soleil, il y en a. 
Dans le cœur des gens aussi. J'habite dans un pays musulman. Un vrai pas pour rire, le tribunal de la Charria , un magnifique bâtiment, se trouve non loin de chez moi, et la mosquée chante 5 fois par jour.
C'est Noël, et c'est Noël pour tout le monde.
Dans les magasins, les vendeurs et les vendeuses ont tous un bonnet rouge a pompon sur la tête. Les filles, elles portent leur bonnet par dessus leur foulard. Partout en entend Jinggle Bells et Douce Nuit, les grands magasins sont magnifiquement décorés de scènes de Noël, de la Nativité, de boules gigantesques, de sapins, neiges, étoiles..
En décembre, la première personne a me souhaiter "Selamat Hari Krismas" c'est ma professeur de malais. Tous les jours, les gens dans la rue nous crient "Merry Christmas", les malais, les indiens, les chinois, avec un grand sourire, tout contents pour nous.
La première carte de vœu reçue dit ceci:

"Dato Mustafa, Dato Lubna & family

send you & family their heartiest greetings for

Merry Christmas

&

A Very Happy 2014


Special Prayers for

Peace, Tolerance and Co-existence amongst

Peoples of all Faiths

For

Peace in the World"

D'autres ont suivi, elles disent toutes la même chose, c'est la joie dans le cœur de tous, tout comme c'est aussi la joie pour tous pour le Nouvel An Chinois, pour Dipawali, pour Hari Raya.

On ne pratique pas le politiquement correct dans le pays ou j'habite. On appelle un chat un chat. Un malais est musulman, un indien majoritairement hindou, quelquefois chrétiens ou musulman aussi, un chinois est bouddhiste, ou chrétien. Chacun fait son truc et tout le monde se moque de tout le monde. Les Orang Puteh, (les blancs) sont classes d'office Chrétiens, d'où tous les joyeux Noël a longueur de journée.

La se pose un problème, tu leur dis quoi en retour? Joyeux Noël a toi aussi? J'ai trouve Happy Holidays, le truc politiquement correct, ils se marrent, ils trouvent ça idiot. Ce que je dois faire, c'est attendre le mois prochain pour leur souhaiter Happy (Chinese) New Year, et attendre encore un peu plus longtemps, vers le milieu de l'année, pour dire Selamat Hari Raya (la fin du ramadan), demain j'arrête de répondre Happy Holidays, et je continue de dire merci Thaaank Youuu very much, avec un gros accent français et en insistant sur le merci.

Demain le 24 decembre, je vais guider au musée, qui présente l'Histoire de la Malaisie, avec un bonnet rouge a pompon blanc sur la tête. Musée d'un pays ou l'islam est religion d'état, qui se touve au ministère de la culture, avec des visiteurs et le personnel musulmans. Je vais parler, en galerie B de l'arrivée de l'islam, toujours avec mon bonnet. Et je sais que je ne vais choquer personne, tout le monde va trouver ça sympa, et tout a fait a propos. 

Et pendant ce temps la en France, dans certaines écoles, le Père Noël n'est pas passé pour ne pas heurter certaines sensibilité, on se plaint d'une crèche dans un bureau des Chemins de Fer ...

                                               



                                                           

07 août 2013

L'Ardeche médiévale


Fin juin, on arrive dans notre village de l'Ardeche méridionale, et nous décidons de faire ce que nous faisons de mieux: partir se promener, découvrir, s'arrêter, visiter. C'est une occupation que l'on connait particulièrement bien. Et on garde l'entraînement: appareil photo et billet d'avion en poche, on file, on découvre, on est plus fort a ça qu'à remonter des rives de l'Ardeche en faisant un chrono! (Mon meilleur temps est de 24mn, contre 13 mn pour certaines jeunes personnes que je connais!)

Cette fois ci, on a pris la voiture, et la, tout près on découvre de magnifiques villages anciens, des ruelles pavées de galets, des arches, ça grimpe sec, et descend rude, on admire.
Saint Montan, rive gauche, un village médiéval bati entre les V eme et XV eme siècles.
Les vieilles pierres, nous, on adore, nous sommes servis, quand on se promène entre les murs de cette forteresse qui devait être imprenable.
Pas très stables, les belles marches anciennes, et je ne suis pas équipée pour l'escalade! 

Même pas gênée de dire que c'est le plus beau village de France et même du monde pendant que j'y suis! C'est lui qui m'a adopté, je l'aime. D'en haut du château, médiéval of course, on voit le toit de chez moi, de chez mes voisins, de chez mes amis. Et le Saint Romain, la colline au fond, mais haute, cette colline a grimper! 

Le château de Labastide de Virac.

Et puis on a visité, les Vans, des Vans, on est parti voir Banes, Naves et sa jolie église romane, et encore Thines, ne pas faire la route quand on a faim, c'est sans fin, et il y a encore Joyeuse, l'Argentiere, Montréal. Toutes sont des villes ou villages médiévaux.
C'est la que j'ai commence a me demander pourquoi il y avait tant de villages restés a l'époque médiévale en basse Ardèche. 
Comment ils ont fait les ancêtres de monsieur Garden pour tout laisser en l'état? Rester a vivre pareillement a leurs aïeux entre le XII ème et le XX ème siècle? Pas bougé? Pas évolué? 
Leurs villages sont restés tel quel. 
Rues etroites, mal pavees, mal degrossies, aller a vau l'eau pour chercher de l'eau, ils ont vécu entasses les uns sur les autres dans des maisons mal foutues aux gros murs de pierre pour se garder du froid et du chaud. Pas de jardin, mais de la garrigue sans fin. Pas de jardin, donc pas de chiottes au fond du jardin....

....Un autre jour, avec Mireille on a suivi la promenade contée a Balazuc. Pas mon truc la promenade contée, la guide n'en finissait plus, elle s'écoutait parler, et ses histoires n'étaient pas très passionnantes! 
Patrick, l'architecte dit que c'est parcequ'ils étaient pauvres.
Pauvre, l'Ardeche? Même au XV ème et plus tard, ils travaillaient dur, charbon de bois, châtaigners, oliviers, mines d'argent, chèvres, sericulture plus tard, au 19 ème siècle avec la grande aventure de la soie. Et les transports étaient bien en place, chemin muletiers, sentiers, routes, et les rivières partout, qui mènent a la grande autoroute fluviale: le Rhône. Pas loin de tout, non. Pas très riche, mais pas pauvre non plus, je ne crois pas, les ancêtres ardéchois.

Après Balazuc, nous nous sommes promenées a Lanas, tout petit, tout chouette ce village, mon préféré je crois bien.
J'aime les escaliers de pierre. A Lanas, on est gâté, il y des arches et des escaliers en belles pierre de Ruoms partout! 
Et aussi des murs de pierres calcaires et de galets de l'Ardeche, ou de la Beaume, ou du Chassezac. C'est beau.

Les disputes de voisinage entre seigneurs laïques et religieux, les guerres de succession, la croisade contre les Albigeois, les routiers dont Du Guesclin voulait débarrasser le royaume de France au Moyen Age ou les guerres de religion sont quelques unes des périodes d'insécurité qui ont jalonné leur existence. C'est peut être pour toutes ces raisons qu'ils sont restés sans bouger, sans évoluer, sans essayer d'améliorer leur habitat quotidien.
Voilà mes marches préférées, celles de chez moi. Pas les plus belles. Si un jour de trouve un trésor, je les ferai refaire en belles pierres de Ruoms.

Abandonnés parce qu'ils n'avaient plus de raisons d'être, les frontières ayant bougé, ou détruits parce qu'ils représentaient une menace pour la paix et la sécurité dans un Royaume de France où le Roi voulait contrôler ses vassaux, ayant souvent servi de carrières à bon marché après la Révolution, les châteaux féodaux, nos villages médiévaux ont été redécouverts, restaurés, habités a nouveau.
Restés en l'état pendant si longtemps pour notre bonheur aujourd'hui! 

Un grand merci aux soixante huitards courageux qui sont partis loin de la civilisation pour élever des chèvre en Ardeche.

22 juillet 2013

Viens..... Voir les comédiens..

Avignon, l'été, les affiches qui volent dans l'air brûlant, une journée avec les copines, les théâtres minuscules et étouffants, c'est juste le pur bonheur.


Au pied du Palais des papes. Dedans le "In", je ne sais pas ce qui s'y passe.


Dehors, c'est le "Off", et je suis a la fête!


On part de bonne heure le matin, sept filles dans la voiture, le catalogue sur les genoux pour celles qui peuvent lire en voiture.


Je l'ai étudié avant, ce catalogue, j'ai des envies, mais les copines ont téléphoné aux copines, d'autres spectacles ont été choisis, je suis le mouvement, les places sont réservées, on y va.


Je suis déçue par le premier spectacle, obscur et complique ce Discours a la nation de Asciano Celistin, belle performance de David Murgia, un comédien belge, mais faudrait m'expliquer le sens cache de son propos, un truc politique avec la pluie, une chose devant la porte, des miettes, des trucs...
Pleeease, la clef!
La production nous a emmené du Théâtre de la manufacture a la Patinoire, en bus bondé, j'aime pas être debout, et au retour, ils oublient de venir nous chercher. Un bus providentiel de la ville s'arrête a notre niveau, et je préfère payer pour rentrer en ville, la patinoire, c'est loin!...


Après le déjeuner, on s'entasse dans un minuscule théâtre pour écouter un merveilleux chanteur. Laurent Viel vit et fait partager l'émotion des textes du répertoire français comme personne. Un vrai bonheur. Il a pourtant fait éteindre la clim de son théâtre mouchoir de poche, surchauffé, et carrément puant la transpiration, moi comprise.


Un peu de frais pendant le repas, et puis, y avait plus de place sur la place. Sous les marronniers couverts d'affiches.


Place des châtaignes. C'est moi qui les ai entraînées vers cette jolie placette, elle tient un grand rôle dans le roman que je suis en train de lire, dont l'histoire se passe a .....Avignon, durant le festival. Tu sais, l'été du festival tout raté, tout de guingois, celui de la grève des comédiens. Le livre est passionnant, tu retrouves l'ambiance du festival, tu le vis de l'intérieur, j'aime l'écriture hachée et vivante de Claudie Gallais, j'en suis au milieu, je lis lentement pour faire durer le plaisir plus longtemps.


Bon.. A va voir quoi maintenant, Faustine?

Ben dis donc, Faustine, c'était pas tellement une bonne idée d'aller s'intéresser aux Shaggs, groupe de rock raté des années soixante. Mais c'était amusant. Très joli décors, dehors, a la Parenthèse rue des Études, et au premier rang, on a eu de la place pour allonger les jambes, c'était déjà ça de gagne!

Allez, c'est moi qui décide de la programmation de notre prochaine sortie, et si j'aime pas, je ne pourrai me plaindre qu'à moi-même!










02 juillet 2013

Champagne!

Sous la pression de la demande populaire, merci Cécile, Max et les autres, j'entrouve les persiennes de ce blog fermé  depuis trop longtemps. Et je vais essayer de les tenir ouvertes.

Des les premiers jours de ce joli mois de juin 2013, j'ai décidé de compter le nombre de bouteilles de Champagne qui allaient être ouvertes devant moi. On rentre de Malaisie, et c'est la fête. On part avec les amis en Espagne, et c'est la fête. A Labastide, la on ne compte plus!
Je le dis alors? Même pas honte? Non, non, pas alcoolo, je ne les ai pas toutes bues a moi toute seule, j'ai eu de l'aide, mais j'ai bien pris une a deux coupettes (peut être même trois) de chacune des trente et une bouteilles dont les bouchons ont saute de plaisir devant nous tous réunis.

Avec maman au restaurant de mon cousin, LE BRUANT a Saint Porchaire, c'est lui qui a offert le Champagne.



Avec les copains en Espagne, on ne s'embête pas, on fait une table de filles, une table de gars, comme ça on peut parler d'autres choses que de golf, et on ne manque pas de sujets de conversation! (Il en manque sur la photo, cette année, nous étions 16). 
Tous les soirs, on fait "apéro Champagne" dans une chambre a tour de rôle, a raison de deux bouteilles par soir.


Pour fêter la naissance de la gentille Tilia, toute douce, toute mignonne, un amour.


C'est le papa de Tilia qui nous a envoye cette bouteille, car il n'était pas invite a ce dernier dîner a la maison. Stif, je suis sûre que tu n'as pas tant de rancunes que ça! Et cette bouteille faisait partie des dix que nous avions partagées chez vous quelques jours avant. Merci Stephen. Merci a vous, tous mes amis.

Maintenant je commence a compter celles de juillet!