Le rosier-buisson a eu la gentillesse d'attendre notre arrivée pour fleurir.
J'ai mélangé d'anciennes roses rouges à la robe pourpre aux Ronsards layette qui n'ont pas d'odeur, et le salon embaume du suave parfum des roses.
A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Oui, alors moi je dis: Tout ça, c'est pour Cassandre, pas pour nous. Nous on va rester jeune et belle pour l'éternité.
3 commentaires:
Ta première photo est magnifique, pleine de vie que rien en saurait ternir, NA.
Il est très bien aimable ce rosier de vous attendre...Elles sont belles ces fleurs...
Je m'en suis perçue avec m maison future abandonnée depuis 5 ans : les rosiers n'ont pas besoin de nous pour être beaux et bien vivants. C'est même bien triste d'en voir des coupés à ras tout moignons alors qu'ils rêvaient de s'élever dans l'air, libres !
Enregistrer un commentaire