Et j'aime pas revenir non plus!
Là, ca m'embête de laisser ma maison, et le jardin qui va avoir bientôt besoin qu'on s'occupe de lui.
Ca m'ennuie de laisser maman, de laisser mes amis d'ici, de tout quitter encore une fois, c'est sans fin, comme toujours, depuis si longtemps.
Chose étrange, quand on partait au bout du monde, dans des conditions épouvantables, avec deux petits, quelquefois il n'y avait rien à bouffer, quelquefois dans un pays en guerre, tout ça pour le travail de Mr Garden, c'était plus facile que maintenant.
Et maintenant que l'on part rien que pour le plaisir, la belle vie, les amis, le soleil, la mer la plage et rien que jouer avec nos petits enfants, sans avoir aucun problème d'intendance, aucun souci, et bien, j'ai du mal à m'arracher à ma petite vie quotidienne en France.
Et au retour pareil: je regarde le ciel bleu, la jungle sur les collines de Penang, les petits enfants à Kuala Lumpur, la vie facile et ensoleillée, et je me dis:
-"tu es folle ma pauvre fille, et pourquoi tu reviens dans ce pays froid et triste, en pleine campagne électorale en plus, avec tout le boulot qui t'attend à la maison, et les mauvaises herbes qui auront envahi le jardin, alors que la moitié de ta famille habite ici? définitivement, et tous ces amis qui pleurent parce qu'ils ne veulent pas qu'on les quitte."
Et puis on rentre parce qu'on veut donner aux mêmes petits enfants des racines françaises quelque part, comme ces souvenirs de Noël qu'on a essayé de leur donner , la grande maison de France, et le grand jardin, et les arrières grands parents, les oncles, les tantes, les cousins et cousines, et puis parce que en France, on nous attend aussi.
Et ca recommence...
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