16 novembre 2006

La chaise longue


Aujourd'hui il pleut, mais jusqu'à la semaine dernière encore, je passais de longs moments sur ma chaise longue sous le prunier.
Ma chaise longue, elle vieille et moche, et comme beaucoup de chose dans cette maison, vient de Penang, jalan Kimberley, je la garde par amour.

J'emprûnte mes livres à la bibliothèque, il y a dans la ville une bibliothèque superbe, pour une part dans un ancien hôtel particulier, et l'autre part dans une ancienne chapelle magnifiquement restaurée. On peut aussi aller se promener et lire dans de beaux jardins suspendus, avec des fontaines partout dans le jardin.
Je voulais rattraper mes manques quant aux écrivains vivants, ceux qu'on voit à la télé quand on se couche tard.
Alors je viens de lire, sur ma chaise longue-sous le prunier, Christine Angot, Philippe Delerm, Fréderic Beigbeder, Jean-Marc Roberts, Denis Tillinac.
Et bien c'est drôle, toutes leurs histoires se passent à Paris.
Pourquoi à Paris, hein? Ya pas que Paris dans le monde, ils parlent de ce qu'ils connaissent d'accord, mais ils ne sont pas marrant, avec leur Paris tout le temps.

Angot, elle dit qu'elle est de Montpellier, mais son histoire qui n'est pas au Brésil et qui n'a pas de fin est à Paris.
Tillinac, il porte sa Correze aux nues, mais son dernier verre au Danton, se passe dans le 6eme arrondissement de Paris exclusivement, (mais j'ai arrêté au milieu). Pareil pour Delerm, son héros, qui n'est pas du tout un héros vient de l'Est de la France, et bien sûr sa vie est parisienne.
Il n'y a que Jean-Marc Robert qui fait sortir ses protagonistes de Paris pour les faire aller à Calais, c'est un peu plus loin, mais ils y retournent vite avant la fin du livre.
Bref il n'y a que Beigbeder qui tire son épingle du lot, c'est à Paris of course, mais il sait en sortir, et m'a emportée dans un monde que je ne connaissais pas, il ne se prend pas tout à fait au sérieux, il a un humour second degré que j'aime bien.



Mais la chaise longue, elle est aussi sous le portique, et le portique, il est vide, les balançoires sont rangées, il n'y a pas d'enfant pour les faire monter jusque dans les arbres, ils ne sont pas là.
Ma chaise longue, c'est le paradis dans mon jardin, et le jardin attend les enfants, il y a un tree tunnel, deux petits ponts, et même une cabane cachée dans les lauriers.

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